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02/01/2015

"Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre."

« Un jour, les pharisiens lui demandèrent quand arriverait le royaume de Dieu. Jésus leur répondit : - le Royaume de Dieu ne viendra pas de façon visible. On en dira pas : « Venez, il est ici », ou : « Il est là », car, notez-le bien, le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » (Luc XVII, 20-21)

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« L’enseignement du Divin Réparateur [a] porté, et ce avec une rare insistance, sur la vocation céleste de son Église, en nous révélant que son « Royaume » - expression entendue comme lieu où il demeure auprès du Père -, n’est pas de ce monde.

Il est frappant de constater que toutes les promesses, de charnelles qu’elles furent dans l’Ancien Testament (Genèse, Exode, Nombres, Lévitiques, Deutéronome, Josué, etc.), sont toutes devenues de nature céleste dans l’Évangile.

Le Seigneur Jésus dit ainsi aux Juifs : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde » (Jean VIII, 23). Et lorsqu’il recommanda ses disciples à dieu, il déclara : « Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde… Et moi je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. » (Jean XVII, 16-19).

On ne remarque d’ailleurs pas assez, et on insiste bien trop peu sur le fait, que le Christ a souffert sa Passion « hors de la ville de Jérusalem » (Jean XIX, 20), ceci signalant que Jésus, lors de son sacrifice s’écartait du système judaïque, et invitait par la même les chrétiens, à son exemple, à s’extraire de la religiosité formelle qui se limite à suivre des rites sans que la réalité de la vie divine dans les cœurs ne soit présente. Ainsi dans l’Épître aux Hébreux il est indiqué : « Car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le pêché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre. » (Hébreux XIII, 11-13)

Jésus-Christ, comme nous le montrent les évangiles, n’avait aucunement sa place au milieu du « camp d’Israël », dans une région terrestre attachée à une religion charnelle, de même que nous, à sa suite, n’avons plus notre place dans les systèmes religieux mondains rivés au domaine de la terre, attitude de dégagement qui nous est signalée par cette phrase : « sortons hors du camp ». La position des âmes de désir à présent est donc, d’une par d’être « en esprit » dans le Sanctuaire céleste, là où le Grand Sacrificateur célèbre le culte éternel, et, en leurs enveloppes matérielles, sur la terre, de se retirer, physiquement et spirituellement, « hors du camp » : « Nous avons un objet plus vaste à remplir que celui de nous occuper des obscurités naturelles qui tiennent essentiellement à l’état terrestre de l’esprit de l’homme, mais bien plus encore de nous occuper des clartés et des lumières qui appartiennent à son indestructible essence. » (Le Nouvelle homme, § 2). »

J.- M. Vivenza, Le culte en esprit de l’Église intérieure, éditions La Pierre Philosophale, septembre 2014, p. 45-46

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