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15/02/2013

"Le temps détruit les plus grands et superbes édifices"

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« Toutes les créatures gémissent(Rm 8, 22 : "Car nous savons que jusqu’à cette heure, toutes les créatures soupirent, et sont dans le travail de l’enfantement") et sont dans un état violent jusqu’à ce que leur changement arrive, c’est à dire qu’elles soient délivrées des obstacles qui les empêchent de retourner à leur principe, ou de retourner à leur centre, suivant leur nature. Une muraille composée de pierres liées ensemble et qui font une continuité, ne peut subsister toujours de la même manière à moins qu’on n’y travaille souvent : le temps détruit les plus grands et superbes édifices. Mais lorsque les pierres sont détachées de cette continuité qui les retenait avec violence, elles retombent dans leur centre, elles y subsistent sans effort, elles y restent sans soin de personne, elles ne s’usent ni se fatiguent. Il en est ainsi de notre esprit : la foi le retire de la multiplicité et de l’état violent pour le réduire à l’unité ou à l’état simple, qui est son centre. Il est sorti pur et simple des mains de Dieu ; c’est où il doit retourner pour retrouver son principe, son centre, sa fin, le lieu dont il est sorti, où il tend sans cesse. »

Madame Guyon (1648-1717), Discours Chrétiens et Spirituels sur divers sujets qui regardent la vie intérieure1.38, "De la Prière parfaite, ou de la contemplation pure", Phenix Editions - La Procure, 2001

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