24/12/2020
« Les rameaux du palmier protecteur, du juste Joseph, ombrageant la plus pure des vierges, ont servi de voile à l’œuvre créatrice de l’Esprit saint »
« Le Verbe s’est fait chair, et Satan l’ignore »
« Mais voici que neuf mois après l’Incarnation, par une nuit étoilée, au-dessus d’une petite bourgade de Judée, retentit ce chant céleste : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ! C’est la naissance temporelle du Fils de Dieu qui est annoncée et chantée par les anges. Satan prête l’oreille, il regarde, il aperçoit de pauvres bergers se redisant l’un à l’autre l’annonce angélique : Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Anxieux, il les suit : « Serait-ce le Fils de Dieu qui vient d’apparaître ? » Le voici devant l’étable de Bethléem. Qu’aperçoit-il ? Dans une crèche, entre deux animaux, un enfant petit de taille, ayant besoin du secours des autres, ne pouvant ni parler ni agir, un enfant qui n’est en rien différent de ce qui caractérise en général les autres enfants. Satan se dit : « C’est bien à Bethléem que, d’après la prophétie de Michée, le Christ doit naître ; c’est aussi sous la forme d’un petit enfant que, d’après Isaïe, il doit apparaître. Mais si petit soit-il, sa divinité ne saurait manquer de resplendir de quelque manière. » Et le voilà qui examine. Or, dans la pauvre crèche, pas le moindre vestige de divinité. Au contraire, rien que des signes de faiblesse, rien que des infirmités corporelles :
Jésus pleure, il grelotte, il est emmailloté. « Impossible, se dit Satan, que sous des dehors si humiliants le vrai et unique Fils de Dieu puisse se trouver ! »
Abbé Augustin Lémann (1836-1909), Satan contre Jésus.
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